L'histoire reprend en 2036. Les Observateurs ont envahi la planète et instaure un régime totalitaire afin de contrôler le monde. Henrietta, la fille de Peter et Olivia, a réussit à retrouver Astrid, Peter et Walter et tente de retrouver Olivia.

Après une quatrième saison en demi-teinte qui clôt la partie de la dimension parallèle un peu trop rapidement tout en tentant d'instaurer une nouvelle menace via cet univers alternatif où Peter n'a jamais existé, Fringe a trop voulu finir la série en accélérant les évènements. Mais un épisode de la saison 4 présentait un futur étrange, où les Observers ont pris le contrôle et où la fille de Peter et d'Olivia tente de sauver la planète. Après avoir laissé cet épisode dans un cliffhanger qu'on priait pour avoir la suite de l'histoire, ce premier épisode de la dernière saison (qui ne comportera qu'une grosse douzaine d'épisodes) reprend là où on avait laissé nos héros. Les scénaristes ont donc refermé le pan de l'univers qui concernait l'univers parallèle et s'attaque désormais à un nouvel univers futuriste, totalitaire et très peu accueillant. Comme d'habitude, les scénaristes ne se reposent pas sur leurs lauriers et nous offrent un nouveau monde tout en résolvant l'un des derniers grands mystères de Fringe, à savoir les Observers, ces êtres étranges qui observent le monde dans le présent et qui apparemment ne sont pas aussi sympas que ça.

Il faut dire que ce nouveau plongeon en 2036 est alléchant. La ville est presque en ruines, New York est transformé (Central Park a été transformé en gigantesque collecteur de dioxyde de carbone) et cette vision du futur est réellement passionnante. Je suppose que l'on découvrira cet univers au fur et à mesure comme on l'a fait pour l'univers parallèle, mais ce régime totalitaire fonctionne à merveille, avec juste ce qu'il faut de nouvelles technologies comme des projections d'ordinateurs ou d'hologrammes en tout genre tout en gardant une certaine cohérence avec le présent (ce qui aide niveau budget, je suppose). Le petit passage dans le marché fait plaisir et montre que l'équipe de la série sait se faire plaisir.

Niveau intrigue, on ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé dans le présent, et j'imagine qu'on y aura droit dans les épisodes suivants, jusqu'à rejoindre l'histoire dans le futur. Nos héros savent que les Observers représentent un danger et Walter a mis au point un plan avec September, l'Observer rénégat. Mais avant qu'ils puissent le mettre à exécution, ils ont dû s'enfermer dans de l'ambre afin de leur échapper et se retrouve 20 ans plus tard, sans vieillir. On découvre d'ailleurs avec plaisir quelques personnages secondaires dans le futur et voir ce qu'ils sont devenus. Evidemment, les Observers cherchent à savoir ce qu'ils dissimulent et c'est Walter qui en fera les frais. Olivia constate avec bonheur que sa fille a pris un chemin bienvenue et Peter retrouve enfin sa femme. Les acteurs sont toujours bons, et John Noble confirme son talent pour son personnage, surtout à travers une dernière séquence aussi touchante qu'émouvante.

Bref, Fringe a clôturé tout ces arcs dans la quatrième saison, il ne restait plus que les Observers dans le packaging. Cette cinquième saison part presque à partir de rien, uniquement de sa mythologie pour construire sa dernière histoire. Ce premier épisode est excellent de bout en bout, bien rythmé et plein de rebondissements, tout en enrichissant son background originel. Je suppose que les épisodes plus stand-alone seront beaucoup plus rares et que la série va devenir vraiment feuilletonnante, ce qui n'est pas un mal pour finir la série comme il se doit. Un démarrage en fanfare, en espérant que tout ça tienne la distance.

Critique rédigée par Cronos